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Auteur de la meilleure performance française de la saison avec un jet à
74,40 m, Quentin Bigot a inauguré le premier chapitre de sa nouvelle carrière,
ce lundi à Metz, avec ambition. Et beaucoup d’émotions.
Quentin Bigot avait
hâte de relancer. Après deux ans d’absence et un retour plein d’émotions à
Metz, il sera à Anzin mercredi et à Sarreguemines le 20 juillet. Photo Anthony
PICORÉ
Où est-ce qu’il s’arrête, le chemin de la rédemption, pour un ex-dopé
repenti ? Avec la fin de la période de suspension ? Avec la première
compétition ? Avec la première perf’peut-être ? S’arrête-t-il vraiment un jour,
en fait ? A seulement vingt-quatre ans, Quentin Bigot pourra bientôt répondre à
toutes ces questions.
Et comme le garçon a le goût des chiffres, il n’oubliera pas ce 11 juillet
2016. La date de son retour sur un plateau de lancer de marteau, deux ans après
avoir été pris la main dans le sac. Ou encore ces 74,40 m, un chiffre assez
loin des standards dont il semble capable mais qui est venu le repositionner
dans le paysage français de sa discipline. Oui, car personne, en France cette
saison, n’avait lancé aussi loin. Peu d’autres l’ont fait. Comme les
championnats d’Europe sont à peine terminés, la comparaison n’est pas trop osée
: avec ce jet, Quentin Bigot aurait fait partie des huit meilleurs du plateau à
Amsterdam. Ce lundi, surtout, il mettait un point final à deux ans de placard,
passés à regarder ceux qu’il affrontait les yeux dans les yeux à la télé.
Attention, le garçon n’a pas envie d’être plaint. Les bêtises, les fausses
ordonnances, les cures, les anabolisants : il a payé pour ça. Ce qu’il veut
juste, maintenant, c’est lancer proprement. « Proprement et loin » ,
corrige-t-il.
Le premier jour du reste de sa vie, Bigot l’a attendu. Ce lundi, c’était
même l’horreur : « Je regardais ma montre, je n’avais qu’une envie, c’était de
prendre le chemin du stade. Depuis une semaine, je ne pensais plus qu’à ça :
mettre mon maillot et relancer ». Son heure a fini par arriver, au cœur d’un
concours mixte qui, en dehors de ses performances, n’a jamais dépassé la ligne
des 50 m, déjà flatteuse pour le commun des mortels. Comme avant, il a donc
retiré son pull lorsqu’il a été appelé à se préparer. Comme avant, encore, il a
tourné à toute vitesse avant de lancer son premier jet loin, très loin… Dans le
décor. Un jet de réglage, peut-être. L’expression d’une immense émotion,
plutôt. « Ce matin, je m’attendais à des performances bien en-dessous » , pouvait
souffler Pierre-Jean Vazel, son entraîneur depuis un an maintenant.
Deux autres meetings en dix jours
Le regard recentré sur la cage de
lancers, Bigot a ensuite retrouvé petit à petit ces repères de compétition qui
lui manquaient tant. Et il sait que l’ambition va revenir avec l’enchaînement
des concours, à Anzin, ce mercredi, puis à Sarreguemines, le 20 juillet. «
Quand on s’est entraîné deux ans tout seul, c’est dur de retrouver le rythme ,
avouait-il. Techniquement, ce n’était pas trop mal mais comme il y avait
beaucoup de monde qui passait, le temps d’attente était parfois compliqué à
gérer. » La photo-souvenir, elle, devrait trouver une bonne place dans son
salon : Bigot, entouré de sa famille, ses proches, ceux qui l’ont soutenu, les
autres aussi, un immense sourire aux lèvres et l’impression d’avoir ouvert un
nouveau chapitre de sa vie. Et si c’était ça, le chemin de la rédemption ?
Michael PERRET.
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