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MEETING ATHLELOR
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22 Février 2016 - Laurence KLEIN (Agent de Développement et Animatrice Sportive)
MEETING ATHLELOR

Michael PERRET - RL

A Metz

Athlétisme : le meeting Athlélor sourit aux Français

Portée par un contingent français en pleine forme, la huitième édition du meeting Athlélor, ce dimanche à Metz, restera gravée dans l’histoire de l’épreuve. Comme la plus relevée de toutes ?


On ne peut pas calculer à l’avance la réussite d’un meeting. Il arrive par surprise. D’un coup. Intensément. Ce dimanche, par exemple. Les premières minutes de la huitième édition du meeting Athlélor ont été un trompe-l’œil : Sandra Gomis absente, Antoinette Nana Djimou également, Eloyse Lesueur pas mieux.

Quelque chose, pourtant couvait. Dans son coin, Pascal Martinot-Lagarde jouait trop bien à l’enfant sage ; Christophe Lemaitre, les deux mains derrière la tête et assis en bord de piste, restait bien trop relâché quand Cindy Billaud, entre petits chambrages et grands sourires, semblait presque trop tranquille. Autour d’eux, dans ce festival d’assurance, les personnages secondaires disparaissaient au fil des minutes qui s’égrenaient et les enfants terribles du sprint français prenaient peu à peu de plus en plus de place sur le devant de la scène. Cindy Billaud était la première à se mettre en évidence. La co-recordwoman de France du 100 m haies disait adieu à quatre mois de doute et plus d’un an de blessures en effectuant la meilleure rentrée de sa vie en salle. 8"08 en séries puis 8"04 en finale.

« J’aime trop mes cheveux »

Loin, encore très loin des meilleures spécialistes du monde de sa discipline à haut risque mais une vraie et bonne nouvelle pour la souriante Billaud : « J’ai couru sans douleur et vous ne savez pas à quel point ça fait du bien d’être ici. La saison en salle, c’est pour m’amuser et me rappeler la compétition car quand je n’ai pas de dossard, je m’arrache les cheveux. Et je les aime trop pour ne plus en avoir. »

Autre champion qui n’a pas son pareil pour se fixer dans la réalité, Benjamin Compaoré gardait les pieds sur terre au moment d’analyser ses 16,77 m au triple saut. Presque un record personnel pour celui qui a changé de pied d’appel en cours d’hiver : « C’est de mieux en mieux mais ça ne sera pas suffisant si je veux être bon aux JO, glissait-il. Je finis deuxième derrière le Cubain Copello mais je m’en doutais : il m’a trop souvent battu sur le dernier essai pour savoir que mon saut n’était pas suffisant. »

Suffisants, Christophe Lemaitre et Pascal Martinot-Lagarde ne l’ont pas été. A l’aise sur 200 m et sur 60 m haies, les deux garçons ont tenu avec autorité à leur statut de tête d’affiche de cette huitième édition aux couleurs très françaises.

Et derrière eux, le 3000 m remporté par l’Ethiopien Kejelcha et la hauteur gagnée par l’Ukrainien Protsenko auront apporté un peu plus d’épaisseur au cahier des performances du meeting épais comme un annuaire, hier. Ça aussi, on ne pouvait pas le calculer à l’avance..



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