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Zoom sur ... Raphaël PIOLANTI
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20 Juillet 2012 - Laurence KLEIN (Agent de Développement et Animatrice Sportive)
Zoom sur ... Raphaël PIOLANTI



Je rejoins Raphaël à Amnéville pour aller à l’entraînement de Quentin Bigot. C’est là qu’il m’annonce que Quentin décale sa séance et que du coup, il nous invite chez lui pour l’interview. Nous arrivons 5 minutes plus tard, dans un petit appartement, refait à neuf. C’est Bruno BOCCALATE qui m’ouvre (3ème lanceurs de marteau de la Team PIOLANTI), Quentin est dans sa cuisine et nous propose de nous installer pour débuter l’interview !

 

Premier volet :  Interview de  Raphaël PIOLANTI

 

                On ne vous présente plus, vous faites partie de l’athlétisme français et mosellan depuis bientôt 30 ans.  Oui j’ai pris ma première licence en 1979 ! (rires étouffés de Quentin et Bruno…)

Votre 1ère sélection en équipe de France date de 1984 en Yougoslavie avec l’Equipe Juniors. Quelques années plus tard en 1991, vous participez à vos 1ers Championnats du Monde à Tokyo, suivis d’une série de 4 autres sélections, et l’année d’après en 1992, vous vous qualifiez pour les JO de Barcelone, première sélection d’une série de deux ! A cette époque vous êtes âgé de 25 ans, qu’est ce que ça fait d’accéder à un rêve ?

                C’est vrai, les Jeux Olympiques sont la compétition par excellence à laquelle tous les athlètes rêvent de participer. C’est un évènement mythique dû à sa rareté. Ce qui est difficile est d’arriver à être prêt. En effet, une qualif aux J.O. est loin d’être évidente. Les minima sont plus élevés que pour des championnats du Monde ou d’Europe. La couverture médiatique et beaucoup plus importante, bref, tout y est amplifié. Une performance aux Jeux Olympiques prend date, sa marque dans l’histoire est beaucoup plus importante. Choisir entre un titre aux JO et aux Championnats du Monde, il n’y a pas à discuter ! Pour ma part à Barcelone 1996 et à Atlanta en 2000, le podium était inaccessible, mais le but était de passer les qualifications pour entrer dans les finalistes c'est-à-dire les 12 meilleurs mondiaux et accéder à la finale. C’est ce qui s’est passé à Atlanta, j’étais 11ème ! Ce sont des moments inoubliables dans une carrière.

 

                Depuis la fin de votre carrière en 2001, vous pouvez vous adonner pleinement à votre passion puisque vous êtes entraîneur d’athlétisme spécialisé en marteau. Le pôle mosellan pour cette discipline se trouve chez vous, ici à Amnéville. Vous avez été un grand champion, aujourd’hui vous entraînez de très bons athlètes, mais comment forme t-on un futur champion ?

                J’ai débuté en tant qu’entraîneur avec Jérôme BORTOLUZZI, quand j’étais encore athlète en 1996. Il me regardait faire et il reproduisait. De fil en aiguille, il s’est accroché et il a obtenu rapidement de bons résultats. En Juniors déjà, il était qualifié en équipe de France. Mais les entraînements avec Jérôme étaient basés sur du ludique. Il s’entraînait entre 3 à 5 fois par semaine en fonction des semaines. Il s’amusait beaucoup et pour lui c’était facile. Puis, à partir de ma fin de carrière en 2001, j’ai commencé à m’en occuper beaucoup plus.

… Interlude téléphonique : Le portable de Quentin Bigo retentit, des nouvelles d’Alice licenciée à Thionville-Yutz, et partenaire d’entraînement du groupe des lanceurs d’Amnéville. Elle participe aux championnats de France et son premier jet est lancé à 51m50, toute l’équipe est heureuse car ils espèrent tous qu’elle sera qualifiée pour la finale du lendemain...

                Mais ce qui est le plus important, c’est de ne pas emprisonner l’athlète dans une manière figée d’entraîner. En tant que coach, il faut savoir être souple et s’adapter pour que chacun puisse se réaliser en fonction de ses capacités et de ses moyens. Ensuite, il faut avoir la chance de tomber sur des jeunes investis et qui progressent. Par exemple Jérôme (J. Bortoluzzi) n’a jamais eu de blessures graves depuis qu’il s’entraîne, c’est d’autant plus facile.

 

                Cette année, une des plus belles compétitions internationales se déroule à Londres, je veux bien sûr parler des Jeux Olympiques. Deux de vos athlètes se sont qualifiés au lancer de marteau, Jérôme BORTOLUZZI et Quentin BIGOT, qu’est ce que ça fait en tant qu’entraîneur de voir ses propres athlètes accéder à ce rendez-vous planétaire ?

                Quentin est né en 1992, alors que j’étais aux Jeux Olympique de Barcelone cette même année. C’est allé très vite. Entre le moment, où j’ai obtenu ma première qualification et le moment où mes athlètes obtiennent la leur, il s’est passé 20 ans et Quentin à 20 ans cette année. La loi des chiffres…, on a l’impression qu’il y a quelque chose de magique là-dedans !

                De plus, je n’ai pas un athlète qualifié, mais DEUX. C’est la première fois que l’on voit ça dans l’histoire de l’athlétisme Mosellan et Lorrain. C’est quelque chose d’exceptionnel ! D’autant, plus que cette année il y a seulement Quentin et Jérôme qui représentent la Lorraine dans l’équipe de France d’athlétisme. Ils sont du même club Amnéville – A2M et pratiquent la même discipline. Quand j’étais allé à Barcelone et à Atlanta, il y avait beaucoup plus de Lorrain qualifiés. Nous étions 3 pour Barcelone et 4 pour Atlanta, mais jamais du même club et encore moins de la même discipline !

                Et puis se qualifier pour des J.O. est loin d’être facile. Les 78m ne sont pas accessibles d’un claquement de doigts. A l’heure actuelle, lancer à plus de 78m se classe dans la 20ème meilleure performance mondiale. On ne se rend pas compte, mais c’est une performance digne de ce nom et elle ne sera pas forcément évidente à refaire d’ici 4 ans aux prochains Jeux.

                Dans tous les cas, aujourd’hui il faut avancer. Nous sommes dans le vif du sujet. Puisqu’on y est, il va falloir assurer une place digne. Accéder à la demi-finale c'est-à-dire être dans les 16 premiers serait très bien, mais être finaliste, c'est-à-dire se retrouver dans les 12 premiers sera l’objectif ! Au bilan mondial Quentin et Jérôme sont placés à la 20ème et 21ème place, il va donc falloir tout donner car tout est possible. On peut tout aussi bien se planter que très bien réussir !

 

                Est-ce une plus grande satisfaction d’avoir des athlètes qualifiés aux JO que d’y participer en tant qu’athlète ?

                C’est différent ! En tant qu’athlète on assume, soi même. Alors qu’en tant qu’entraîneur, c’est autre chose. Je suis là pour donner des conseils, rassurer l’athlète, l’épauler, l’accompagner, mais il doit se prendre en main lui-même. Il doit vivre sa propre histoire, vivre son chemin. L’entraîneur lui donne quelques billes mais c’est à l’athlète d’écrire son histoire sportive.

 

                Nous sommes à deux semaines des Jeux Olympiques, qu’est ce qu’il reste à préparer ?

                Oui, nous somme dans la dernière ligne droite. Il faudra s’assurer que Quentin et Jérôme gèrent bien leurs derniers jours de préparation. De toute façon les dés sont jetés, et l’entraînement est maintenant qualitatif. Il faut que les athlètes s’imprègnent du rythme de cette future compétition, car celui des lancers est totalement différent qu’en entraînement. Parfois, il peut s’écouler 20 à 25 minutes entre chaque jet, c’est très long. Il faut donc travailler dans ce sens, pour savoir être optimal dans la gestion des jets le jour J.

               

                Vous serez sur le stade le jour des qualifications ?

                OUI !!! Les entraîneurs personnels des athlètes sont logés par le biais de la fédération française d’athlétisme. Il y a également des accréditations spéciales pour les entraîneurs, accéder au stade d’échauffement etc… et nous avons une place pour les qualifications. Maintenant, si un de mes athlètes est finaliste, je serais également dans les tribunes proches de l’aire de lancer !

               

                Jérôme BORTOLUZZI a 29 ans, Quentin BIGOT est un des plus jeunes de la sélection française, car à seulement 19 ans il se qualifie aux  JO. Que leur souhaitez-vous ?

                A Quentin, qu’il se lâche complètement et qu’il pense à ce qu’il a à faire. Il devra être très concentré. Il faut qu’il soit acteur de ses performances. J’aimerais qu’il gère son lancer sereinement comme à l’entraînement mais avec la motivation des Jeux Olympiques !

                Jérôme, c’est très différent, car il a 10 ans de plus, donc beaucoup plus d’expérience aussi. Ces derniers temps, à chaque sortie il a été très serein, il faut donc qu’il aborde les qualifications de la même manière. Et puis, il n’a jamais été aussi bon que quand il se trouve au pied du mur, donc nous verrons bien.

Merci Raphaël ! Et félicitations!




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